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Paroles: sam et Thierry Blanchard - Les dangers du rock’n roll mai 25 2006

Publié par Les Grandes Roues in : Autour de la musique , rétrolien

les dangers du rock’n roll - sam et Thierry Blanchard

Sur les trottoirs de Vincennes, de Versailles
de Rueil ou de St Germain
la petite couronne traversée par le rer A
celle de tout les rois

on y croise des jeunes filles à la jupe folle
des dangers pour le rock’n roll
et des groupes de rock en communication graphique
c’est ça les années frics

Refrain:
Les dangers du rock’n roll
Et toutes ces jeunes filles à la jupe folle
Les dangers du rock’n roll
Mais moi je suis pas dedans, j’ai pas de bol

Un journal, des journeaux
Un fachite, des fachos
Des slogans à crier:
“Mort aux cons et aux cinglés”

Dans les manifs de droite
On se tient par la main droite
Et parfois on crie à l’anarchie
Des gauchistes du quartier latin
Et moi ça me plait bien

refrain

On s’est dit pourquoi pas faire une chanson rock’nroll
Voire peut-être même un petit 3/4 titres
Lors d’une nuit complètement folle
Entre un vendredi et un samedi

On s’était pas pris de cuite, c’était pas un défi
C’était juste pour profiter de la vie
Et puis on a commencé à minuit
Putain, à 5h, sam, je vais me coucher, c’est promis

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Sur un chappy

Ce vieux gredin de françois m’a dit:
“Le dimanche pour toi mon ami c’est permis
Si tu veux vraiment profiter de Paris
Tu peux à ta convenance subtiliser mon chappy”

Ce qu’il n’avait pas précisé dans sa charité
C’est qu’il fallait 15 bonnes minutes pour démarrer
J’ai pris mon mal en patience, checké le niveau d’essence
Kiké telle la mob de mon enfance jusqu’à ce que le moteur nous fasse allégence

Les manettes plein le gaz, j’ai alors taillé la fuite
Mais même un tricycle aurait pu tenter une poursuite
Je devais bien aller à 20 à l’heure au grand max
Vent dans le dos, descente dopée à l’anthrax

Refrain (x2):
Sur un chappy, les cheveux dans le vent
C’est repousser les limites du nonchalant
Si tu hésites entre sécurité et sensation
Sur un chappy, y’a pas de réponse car pas de questions

Me faufilant dans les voies de bus entre les taxis
J’ai senti la liberté me sussurer “Alors, heureux l’ami ?”
Je me suis vu un peu amélie poulain mais au masculin
sauf que montmartre je l’aurait monté en poussant le bouzin

Enflammé, j’ai fait le mec qui connait Paris par coeur
Mais en même temps, les noms des rues on peut les lire à 20 à l’heure
J’ai alors proposé à une jolie anglaise de la ballader
Elle avait de magnifiques dents, je l’ai bien vu, elle m’a ri au nez

C’est sûr que je ressemblais plus à Bezu qu’à James Dean
La phrase pour faire rêver: chez moi c’est qui dirtean
J’aurais fait un tabac si javais eu ce chappy à 14 ans
Un jour c’est promis, j’assumerai cette mobylette à clignotants

Ce qui devait arriver fini par arriver
A la sortie d’un tournant, ben ouais, je suis tombé
Je suis un peu l’Ayrton Senna du deux roues
J’ai deux patchworks de chair à la place des genoux

- “Aie, putain, c’est pas vrai, fais chier!”
- “ca va m’sieur, vous vous etes pas fait trop mal ?”
- “Euh, non, ca va, mais j’ai les pieds sur la chicane…”
- “La quoi ?”; “ouais, laissez tomber, c’est une histoire entre moi et la

bécane…”

refrain

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Métro, rer, bus

Longs couloirs, foule préssée, odeur parfois ecoeurante
Je laisse choire mes pensées, sur ces filles méprisantes
C’est donc ça le métro, ce grand serpent de fer
Pour aller au boulot, les gens, le matin, s’enterrent

Dans ce décor féllinien, je fais semblant d’être à l’aise
Touristes, arabes, africains, ça fleure bon la genèse
Quand soudainement perdu, à la quête d’un repère
Je sors mon plan, déçu d’ignorer cet univers

Refrain:
Métro RER bus, tout ces points, toutes ces lignes
Toutes ces femmes enchanteresses à qui je voudrais faire signe
Métro RER bus, tout ces points, toutes ces lignes
Un inconnu de plus, dans la ville je me résigne

Assis sur une banquette, tape-cul j’ai un peu mal
Je croise le regard d’une conquête que j’imagine vénale
Dans une rame de métro, je tomberais amoureux
A chaque seconde, d’une go en ne connaissant que ses yeux

Même à la pire des moches, je trouverais un charme
Depuis que je suis mioche, toutes les femmes me désarment
Dans mon village moins hardu, je connais chacune d’elle
Néanmoins, je suis tétu, je les trouve toutes si belles

refrain

J’ai croisé sur ma route cet artiste des halles
Ligne 14, je l’écoute chanter avec les mains sales
Il m’a transmis sa joie, m’a transmis son désir
Que la vie autour de moi je puisse enfin la saisir

refrain x2

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Au fond du potager

Le légume au fond du potager va bientôt pourrir
Un rayon de soleil pour partir
La dernière fois, c’est important, au moins autant qu’une première
Il a le présentiement qu’aujourd’hui c’est l’avant dernière

Le légume, il était beau avant
C’est normal, il était jeune
Et quand on est jeune, on est beau
COmme quand on est riche, on est intelligent

On se marie dans son gabarit
Dans sa race ou son enclos
Et on s’accroche à la vie
Quite à faire tomber les pas beaux

Le légume, on l’a laissé crevé
Parce que c’est un artichaut
Et que les coeurs d’artichaut
C’est indécis vous savez

On préfère cultiver des patates
De sacrées belles pin-ups
Avec de grosses tomates
On leur fait du keetchup

Le légume, il fallait le conserver
Ils lui ont piqué ses racines
Doucement ils l’asssassinent
On fait ainsi avec les sans-amis

En douceur et sans bruit
Ces parents ont eu le même destin
Et ces descendants, s’il en avait
Ils s’en tireraient encore moins bien

On ne cultive plus la différence de nos jours
Et si l’indifférence était un fruit, surproduction
Qu’on ne peut pas vendre, on détruit
Un jour on se retrouve à la place du légume au fond du potager
Celui qui va bientôt crever et on a raison d’être inquiet.

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