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Paroles: sam - la grande roue mars 8 2006

Publié par Les Grandes Roues in : Autour de la musique , rétrolien

1. au centre commercial
2. carretera del sur
3. prison
4. elle venait d’avoir 13 ans
5. rer d
6. le petit pas banal
7. miss camping
8. en bord de nationale
9. muriel
10. la grande roue
11. rer b

1. Au centre commercial

Les gens du voyage investissent le parking du centre commercial
Et ça, ça fait fuir tous les électeurs pas que ceux du front national,
La gendarmerie a fait posé des blocs de béton armé,
Et ni les caravanes et grosses BMV ne pourront plus entrer.

Là, regardez, c’est mamie un samedi midi,
Elle vide son caddie, à la caisse de Josi,
Elle déambule entre les néons des rayons réfrigérés,
Trop seule elle aime trop la foule des jours fériés.

Et là, regardez les jeunes, juste avant la fermeture,
Au rayon tout à gauche de la superstructure,
Avant d’aller en forêt ils passent au supermarché,
Ils vont fêter leur bac avec quelques packs bon marché.

Les gens du voyage investissent le parking du centre commercial
Et ça, ça fait fuir tous les électeurs pas que ceux du front national,
La gendarmerie a fait poser des blocs de béton armé,
Et ni les caravanes et grosses BMV ne pourront plus entrer.

Au loin des femmes actives pressées et débordées,
Remplissent leurs chariots de jus de fruits par millier,
De boites emballées remballées équilibrées,
Aux apports nutritionnels journaliers recommandés.

Des chefs de rayons, des chefs de chef de rayon,
Au rayon gros cons, demandez leur patron.
Il gare sa berline hors du centre commercial,
Parce que des plots en béton, bloquent son passage.

Des boites de conserves, les mêmes qu’a l’autre bout du monde,
Dans les étalages de mon centre commercial,
On vend du commerce équitable, à tous les gens du monde
A côte de produits génériques à des prix imbattables.

Des cow-boys, des bandits, des shérifs, des lolitas stars de cinéma,
Le marché à profusion, le palais du plaisir de la consommation
La corruption des appels d’offres, surproduction des marchés de masse,
Et des marques, des icônes, des marques, des icônes …

2. carretera del sur

Un cualquier dia, por la mañana,
Solo queria ir de fiesta,
Un otro lugar, fuera de mi ciudad,
en direccion de España

Sin otra razon, que el viento,
Con mi queria hablar,
De mi corazon, pasando,
la causa es que venga del frio,

La autopista, y los peajes, antes la frontera yo pago,
Me recuerdo un gira de la playas, casi 2 anos ahora,
Un road movie en el pais basquo, los cristales abiertos,
St jean de Luz, Bidart, Guetaria, todos nos recuerdos

Volver a ver, San sebastian, y las guapas de la calle,
El etche kalte, y la zoras de los bares, una cana y un ron cola,
Calle san Marina, la vista del puerto, la concha, la parte vieja,
Si a las 5 se acaba mi sueno, volvéré a casa,

Carretera del sur,
Hasta Donostia,
Una despedida …

3. prison

En haut des tours, dominent les tours,
S’enfoncent, s’écoulent, jour après jour,
A perte de vue, des vies perdues,
Au coeur du béton armé, moi je ne suis plus.

Je veux une vie, mais pas celle-là.
Vis ma vie ici, pas là-bas.

Là où les roses n’osent plus éclore,
Comment vouliez vous qu’il finisse sinon hardcore,
Quand les mauvaises graines osent seule mûrir,
Quand la beux crame les beaux jours pour mourir.

Je veux une vie, pas une vie assassine
Vis ma vie ici, écorchée et moi sur ta colline

Prison, et ma vie ressemble à une prison,
Et ma vie ressemble à un poison,
Je me noie.

Sur le bitume passent de grandes lignes blanches
Au lointain des printemps sans hirondelles revanche
Dernière seconde avant le silence,
Tracent les sirènes, fourgons blindés et ambulances

Je veux une vie, pas une vie assassine
Vis ma vie ici, écorchée et moi sur ta colline

Prison, et ma vie ressemble à une prison,
Et ma vie ressemble à un poison,
Je me noie.

4. elle venait d’avoir 13 ans

Elle venait d’avoir 13 ans,
Et c’était ma meuf évidement,
Dans sa robe rouge et ses cheveux bouclés,
J’en été fier comme un muguet,

Elle était sûrement mal maquillée,
Le mascara noir de ces années,
Des chemisiers blancs, trop grands,
Et des crepers évidement.

Ca se passe au début des années 90,
A cette époque j’acheter encore des disques des Guns’n'Roses.

On est allé au cinéma, chez elle,
Et au tennis quelques fois.
Un milshake à la fraise pour elle,
Mac Donald’s remplaçait les mistrals gagnants.

On rêvait américain sous nos casquettes,
Et la languette ressortait de nos basquettes
Même si aujourd’hui j’ai doublé mon âge,
J’ai pas oublié ces quelques pages.

Ca se passe au début des années 90,
A cette époque je copiais des cassettes du suprême NTM, … 93.

C’était juste avant les grandes vacances,
Timide je restais muet à ses avances,
Quand mon meilleur pote nous avait poussé,
A nous embrasser, à la récré.

Elle venait d’avoir 13 ans,
Cet age ou le temps durent éternellement.
C’est sûrement un peu pour ça qu’on s’est oublié,
L’amour ne s’éternise pas ça se saurait.

5. rer d

En voiture métallique omnibus surchauffée,
J’ai traversé la banlieue sud sans ticket,
J’ai vu la terre entière,
Dans mon wagon de RER.
8h53 c’est RIVA,
9h01 BIPE me ramène chez moi,
Au le signal sonore, tout le monde descend,
Au terminus, il fait nuit depuis longtemps.

RER D, zone 7,
Quand plus rien ne l’arrête, en zone 7.

Une interconnexion suspendue,
C’est le réseau tout entier qui marche plus,
Mon transport en commun depuis plus d’une heure,
Paralysé par un accident grave de voyageur,
Train à quai voix B, dans le wagon je suis le dernier,
En zone 7 y’a jamais de bombe prête à exploser,
Y’a que des robots qui prennent le train tous les matins,
Y’a que des train-trains qui toujours traînent au quotidien.

RER D, zone 7,
Quand plus rien ne l’arrête, en zone 7.

J’échangerai bien mon coupon mensuel,
Contre un aller simple loin des tunnels,
Destination la publicité,
Qu’on impose quand je pars travailler.
J’irai faire la queue loin du tourniquet,
Dans un club de vacances archi-bondé,
Comme mon wagon de RER,
Comme ma vie que je lui laisse faire.

6. le petit pas banal

Elle connaissait un peu les garçons,
Comme toutes, deux trois, relations,
Elle se souvient bien de la première,
Elle et un autre moi, sans galère.

Il était bien plus avantagé,
Rentrait dans la normalité,
Moi j’défie toutes les statistiques,
De l’Asie jusqu’a même l’amérique.

Le petit pas banal, de Virgine Raynal,
N’a jamais eu d’égal,
Et n’rentrera pas, dans les anales,
Le tout petit destin, de virginie lui convient,
Elle aime a le choyer, de ses baisers amusés.

Elle m’a surnommé son p’tit bic,
Avec capuchon, quand je la nique,
Tout mordillé a l’extrémité,
Elle surestime mes capacités.

Parfois en état de panne sèche,
Heureusement, elle n’est jamais sèche
Ou l’encre coule trop vie
Elle me console mais j m’irrite

Le petit pas banal, de Virgine Raynal,
N’a jamais eu d’égal,
Et n’rentrera pas, dans les anales,
Le tout petit destin, de virginie lui convient,
Elle aime a le choyer, de ses baisers amusés.

Aujourd’hui encore elle en rigole,
Quand je la chatouille, elle condole,
Le p’tit curent ou l’coton tige,
Avec elle je me lâche quel prestige

Moi le doigt dans le nez multi-usage,
Quand a elle pas toujours très sage,
Elle me recherche dans le pêle-mêle
Moi le singulier outil universel

Le petit pas banal, de Virgine Raynal,
N’a jamais eu d’égal,
Et n’rentrera pas, dans les anales,
Le tout petit destin, de virginie lui convient,
Elle aime a le choyer, de ses baisers amusés.

7. miss camping

Encore une autre histoire, au camping municipal
J’ai regardé ses yeux, j’y ai vu le reflet des 2 étoiles
Et un peu le béton armé brûlant, d’Argelès-Sur-Mer l’été,
Le remblai, le casino, et au fond les bungalows.

C’est rare qu’avec mes poteaux, on sorte des filles pendant l’été,
Quand on vient en Escort, passer 2 semaines à camper.
On n’a pas trop d’argent, c’est la mairie qui paye le trajet,
Au camping on est un peu bruyant, c’est les vacances, faut nous excuser.

Elle était miss camping, et moi mister musclor.
On a partagé une glace à Collioure près du port,
J’lui ai payé un tour de grande roue à la fête foraine au couché du soleil,
Puis j’l'ai amenée au Manbo, un boite d’été du bord de mer,

On s’est rentré au p’tit matin, par la nationale qui longe la mer,
Vitres grandes ouvertes à grande vitesse, j’lui ai prêté mon pull-over,
On a fais l’amour dans la voiture stationnée sur un parking désert,
Elle était encore vierge et moi mon coeur ne cherchait plus qu’à lui plaire.

Mais les congés payés et l’été s’achèvent sur un malentendu,
J’suis maghrébin, elle est mineure et à ces parents ça leur a pas plu
En fait j’suis juif, mais pour l’histoire, j’ai enfilé mon survet’ de rebeu
Dans une France antisémite et raciste, rassurez-vous, ça passe pas mieux.

Au camping 100 mètres nous séparaient, en ville on vit à 1 kilomètre,
Elle de l’autre côté, sur la colline, et moi près du canal et des usines,
Seule le chemin de fer nous dessert, j’rêve quelle monte au prochain arrêt,
Quand le matin je prends le train de banlieue, et qu’il pleut sur le quai.

8. en bord de nationale

J’vivrai bien en bord de nationale,
Dans un village entre le clocher et le canal.
Loin de la banlieue sud, borne kilométrique 700,
J’profiterai tout l’été du chassé-croisé des estivants.
Près de nulle part j’irai poser mes amplis,
Et dans ma ferme, j’ferai du fromage de brebis,
A la fête du 15 août, je chanterai dans la chorale,
Et je finirai bourré au vin rouge local.

Les gens sont moins cons à la campagne,
Enfin c’est ce que j’croyais,
En venant m’y installer.
Depuis les choses ont bien changées.
C’est du pareil au même qu’en ville,
Sauf qu’il n’y a pas toutes les commodités

J’déménagerai bien à l’autre bout de la terre,
Mais y’a pas de RER pour la mer,
Là où les gens sont pauvres, ça pourrait les rendre moins cons,
Mais l’or rend aussi con ceux qui n’en ont pas.
J’m’envolerai bien au delà d’l'atmosphère,
Atterrir sur Mars, mais surtout quitter la terre.
Faire l’amour en apesanteur à toutes les martiennes,
Voir si elles sont bonnes mais connes comme les terriennes.

Les gens sont moins cons sur l’autre hémisphère
Ce n’est qu’une question géographique.
Eux qui vivent depuis toujours dans la misère,
N’ont pas nos mêmes repères
C’est du pareil au même qu’en France,
Sauf qu’il y a un peu plus de souffrance,
Mais pour les pauvres c’est différent …

J’quitterai finalement le système solaire, la galaxie,
Sur que sur la route je croiserai encore des patates déguisées en Barbie ?
Me réfugier dans l’espace intersidéral,
Y’aura peut être moins de con dans le règne végétal.

J’suis déjà vieux et j’pourrais tout quitter.
J’m’appellerais Henry et je me prostituerai.
J’suis le cowboy du monde moderne, égoïste à plein nez.
J’ai d’la coke dans les narines, jamais pour toi un centime.

J’suis carriériste et j’aime les choses a deux balles.
On vis tout seul, excuse-moi t’aurais pas cent balles ?
Et je regarderai le monde crevé devant le journal télé
J’l'aime tel qu’il est, j’me battrai pour aucune idée.

J’suis en osmose avec l’occident,
J’suis un dissident décidé à tout ravager,
J’suis l’évangile emprisonné prêt à prêcher sa liberté,
J’ai scié les barreaux de ma propre cage pour m’y renfermer,
J’ai sur moi toutes les images volages des vierges que j’aimerai baiser.

9. muriel

Muriel est ingénieur en tailleur,
Elle voyage à travers le monde,
Croise la misère et l’immonde,
Se parfume de très bonne heure.

Elle passe la vie et j’apprécie,
Et passe le temps et ses rides s’estompent,
S’intéresse à son bonheur, sans peur des peines de coeur.

Muriel fait des cures de remise en forme,
Malgré ses formes avantageuses,
Elle les entretient bien, les dépense bien.

Muriel, nichons,
Muriel transporte son lit aux aléas de la vie.

Elle se pomponne j’imagine sa lingerie fine,
Des strings en dentelle blanche,
Oublie quand elle se penche.

Muriel mange et fume du light,
Boit des gin-vodka à l’ananas, oh la nana.

Muriel, nichons
Muriel transporte son lit aux aléas de la vie.

Elle court tout le temps et vit malgré tout,
Entre le shopping et la salle de gym,
Des bars a tapas, avant l’été, un régime.

Elle a un coeur gros comme ça qui respire à plein poumon,
Des airs climatisés de collègues imbuvables,
Des airs lointains de cartes postales orientales.

Un jour elle prendra un bateau pour aller où, je ne sais où,
Très loin, au loin, de nos histoires de soussous,
Avec un marin du port ils s’en iront pour l’afrique.

Elle n’emportera qu’une valise, un vanity case,
Juste quelques affaires, des paires de lunette,
Et une dizaine de chaussures, des centaines de maillots de bains,
Et crèmes auto bronzantes.
Muriel, sur un radeau, ça rentrera pas …

Muriel, nichons
Muriel transporte son lit aux aléas de la vie.

10. la grande roue

Tout doucement, mes yeux se ferment.
A chacun son tour, la grande roue tourne,
A chacun son temps, naturellement,
A chacun son rythme, moi, je coule …

Tout doucement, mes yeux se ferment,
Mes sens insensibles aux sirènes qui résonnent.
Une longueur passe, des cris s’effacent.
J’n'avais qu’une vie jusqu’aujourd’hui, jamais j’n'avais imaginé …

Tout doucement, l’heure s’accélère,
Avant de s’arrêter, mon coeur s’accélère.
Les choses palpiteront à ma place, les choses vivront pour moi,
Ce que je n’vivrai pas, ce que nous ne vivrons plus.
Quand le temps n’est plus qu’une seconde, mon temps n’est plus de ce monde,
Demain n’existera pas, tu ne m’existes déjà plus …

Tout doucement, je refais surface,
Je sors la tête de l’eau jusqu’à la prochaine apnée,
Je vis compulsif, vois mon passif accéléré
Remonté de “si malgré” “si seulement”

11. rer b

(Madame)
Je vous ai croisé ce matin,
A la sortie de la gare,
Comme tous les autres matins,
Quand mon train n’est pas en retard.
Je vous trouve très très belle,
Et aimerai vous séduire.
Votre silhouette m’ensorcelle,
Demain soir nous pourrions sortir ?
Ma femme est en déplacement,
Les enfants, chez leurs grands-parents.
Disons 19h, en haut de l’escalier roulant.
Je vous attends depuis 2 ans.

Votre image dans le reflet de la vitre rayée.
En avance d’une minute, Un aller simple, le dernier.

(Monsieur)
J’ai bien lu vos avances,
Mais je n’vous croise pas tous les matins,
Voilà 2 ans que je fais ce chemin,
Sans jamais soupçonner que l’on m’épiait.
Je vous prierai à présent de m’éviter,
C’est mon mari qui me la conseillé,
Il très haut placé,
Et pourrait vous faire enfermer.

(Madame)
Je m’étais mis à rêver,
En lisant les messages personnels de libé
Et le train semblait moins s’arrêter,
Quand je vous imaginais de l’autre côté.
Ce soir le train était en avance.
L’incident grave de voyageur n’a pas tout retardé,
En bout de quai voix B, la tête de train, m’a happé
Votre mari pourra être fier de m’avoir éloigné.

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